7 ans

15 août 2008

I

C’était une nouvelle journée d’été
Pourtant toute la nuit l’orage grondait,
Mais il fallait ouvrir ma boutique
Et attendre l’heure fatidique.

Pour combler le calme et l’ennui,
J’ouvrais aisément quelques bouteilles,
A la robe colorée de merveilles
J’avalais l’alcool comme un puit
Mais je n’arrivais pas à me lasser
De son goût vif et fruité.

Ce jour là j’observais les passants
Complètements trempés et les cheveux au vent,
La plupart attristés par le temps,
Et puis je patientais
Jusqu’à ce que l’un d’eux veuille entrer.

Je n’ai pas cessé d’écouter
Les rythmes de jazz endiablés
Qui toutes ces longues journées
M’ont bercé.

II

Sur le seuil de la porte je m’appuyais,
Je n’attendais rien de ma vie,
Sur l’aube d’un nouveau tournant je m’appuyais,
Elle marchait vers moi un peu anéantie,
Etrangement je n’étais pas surpris,
De la revoir, sur nos passés c’était écrit.

Je lui ai donné mon parapluie cassé
Qui ne l’a protégé qu’à moitié
Alors je sorti un mouchoir,
Sous ses yeux il n’arrêtait pas de pleuvoir.

Que dire après une absence de sept ans ?
Tout à se raconter depuis ce temps,
Alors on parle surtout de rien
Et puis on revit ce même lien.

C’est une histoire classique,
Beaucoup la trouve magique,
Une fille tombe amoureuse
Et vit une aventure bien trop creuse.

Mon histoire aussi est classique
Mais j’aime les récits lyriques,
Un premier amour qu’on n’oublie jamais,
On oublie pour quoi on s’est quitté
Dans ses yeux et son sourire je me suis plongé.

Je n’ai pas cessé de me rappeler
Ses doux mots enflammés
Qui toutes ces années
M’ont bercé.