En sursaut

4 mai 2008

Cette douce couverture sur la peau,
Me rappelle les plus profonds souvenirs,
De mon enfance noyée dans l’eau,
Cela fait pourtant bien longtemps,
Que j’ai quitté ce tendre univers et ses rires,
J’ai pris le train destination de l’insolent,
Pour croquer la vie à pleines dents.

Etais-ce un rêve ou un cauchemar ?
Je m’enfonçais puis me noyais au fond d’une marre
Loin des immeubles urbains,
Il y avait de l’usure sur mes mains,
Et je ne savais pas où aller,
J’étais au cœur d’une campagne qui voulait me dévorer.

Je me suis réveillé en sursaut,
Puis je vis cette femme qui partageait mon lit,
L’angoisse m’empêcha de prononcer quelques mots,
Elle avait milles visages,
Aucun que je ne reconnu,
Elle me serra soudainement sur son corps nu,
Si fort que je me suis arrêté de respirer,
Si fort que ma vue allait vite se troubler.

Je me suis réveillé en sursaut,
Et j’ai senti comme la mort s’approcher,
Pourtant je ne vais pas chercher chaque défaut,
Ni même passer chaque moment à en savourer,
Je vais juste laisser ce corps de femme continuer sa nuit,
Pour fumer une énième cigarette au balcon,
Admirer cette soirée qui me fuit
Et en étouffer le moindre petit son.